Après avoir bondi en 2023, les prix de l’électricité ont entamé une décrue en 2024. Mais pour certaines entreprises, les tarifs restent un sujet sensible. La France reste-t-elle compétitive ? S’oriente-t-on vers une nouvelle baisse ? Comment améliorer la visibilité sur les prix ? Délégué général adjoint de l’Union Française de l’Électricité, Mathias Laffont apporte des réponses à ces questions.
Vous représentez l’Union Française de l’Électricité (UFE), une association professionnelle qui revendique 500 entreprises adhérentes, allant des producteurs aux fournisseurs et gestionnaires de réseaux. Après une forte augmentation en 2023, les prix de l’électricité ont diminué en France. Comment ont évolué les prix au second semestre 2024 ?
Sur le marché de gros, la tendance est à la baisse des prix depuis la fin 2023, avec un retour à la normale, vers des prix en euros courants relativement proches des prix connus avant la guerre en Ukraine, qui a eu un fort impact sur le marché. Et cette baisse s’est poursuivie au second semestre 2024. Ceux qui ont renouvelé leurs contrats à cette période ont ainsi profité de prix plus faibles.
La baisse sur le marché de gros, qui concerne la vente des producteurs aux fournisseurs d’électricité ainsi qu’à de très gros consommateurs, influe en effet sur les prix de l’autre marché de l’électricité, le marché de détail. Les coûts d’approvisionnement, dépendant notamment des marchés de gros, représentent environ un tiers du prix final sur ce marché de détail, le reste étant composé du coût des réseaux et de la fiscalité.
Quelle tendance se dessine désormais pour les années 2025-26 ?
On s’oriente globalement vers une stabilisation des prix de l’électricité en 2025-26. Comme on le voit donc avec le marché de gros, revenu à des niveaux de prix situés dans la moyenne, certes la moyenne haute, mais dans la moyenne de ce qu’on a connu avant la crise ukrainienne. Et ce marché de gros tend à se stabiliser. Même si les prix peuvent bien sûr encore varier en fonction du contexte géopolitique.
“Les prix de l’électricité en France restent inférieurs à ceux de nos principaux partenaires commerciaux européens, notamment l’Allemagne”
À noter par ailleurs que les tarifs réglementés de vente d’électricité, accessibles aux particuliers et aux TPE, ont eux baissé de 15 % au 1er février. Pour le dire autrement, nous sommes sur une diminution de 15 % entre un contrat signé le 1er février 2024 et un contrat signé le 1er février 2025. Et cela, malgré l’augmentation de la fiscalité – “l’accise sur l’électricité” est revenue à son niveau d’avant-crise – et du tarif d’utilisation des réseaux d’électricité (TURPE).
Pour rappel, quelles sont les composantes du prix de l’électricité ?
En schématisant, le prix se décompose en trois briques, entre les coûts de la fourniture d’énergie, des réseaux, et des taxes, qui représentent chacune environ un tiers du prix. La fiscalité de l’énergie comprend notamment l’accise sur l’électricité, et la TVA qui s’applique sur les trois briques.
Alors que le prix de l’électricité pour les entreprises était de 21 % moins cher en France que la moyenne enregistrée dans l’Union européenne en 2022, il a ensuite bondi en 2023. Et même dépassé cette moyenne. Comment se positionne-t-on aujourd’hui comparé à nos voisins ?
Certes, les prix français se situent actuellement à des niveaux un peu plus élevés que par le passé. Mais il est important de rappeler que ces prix restent inférieurs à ceux de nos principaux partenaires commerciaux européens, notamment l’Allemagne.
Mi-décembre 2024, une PME industrielle ayant une consommation annuelle comprise entre 500 et 2 000 MW – soit une PME en milieu de classement en termes de consommation – payait 200 euros du mégawattheure hors taxe en Allemagne contre entre 150 et 160 euros du mégawattheure en France. C’est une différence de l’ordre de 20 %…
L’Italie est aussi globalement plus chère que nous. En Espagne, cela dépend des périodes, mais nous sommes assez comparables…
Les prix Français de l’électricité sont-ils plus ou moins chers qu’aux États-Unis ?
Attention, il n’y a pas qu’un seul prix de l’électricité outre-Atlantique ! Aux États-Unis, il existe plus d’une dizaine de prix selon l’État dans lequel on se situe. Avec des réalités bien différentes et un rapport de 1 à 3 entre les tarifs pratiqués au Texas et en Californie par exemple.
“Les Américains tournent en moyenne à 45 ou 50 euros du mégawattheure sur les marchés de gros, contre 60 à 70 euros dans l’Hexagone”
Dans le détail, la France affiche des prix assez semblables à ce qu’on peut trouver en Californie par exemple sur les prix spots (marchés à court terme, NDLR). En revanche, les tarifs français sont plus élevés que ceux du Texas. Mais si cet État affiche un prix très bas, ce tarif reste difficilement comparable. Les coupures de courant y sont beaucoup plus fréquentes. Pour un industriel, cela suppose d’investir dans un système de secours ou d’arrêter la production au moment des coupures d’alimentation. Cela génère des coûts !
Les Américains tournent en moyenne à 45 ou 50 euros du mégawattheure sur les marchés de gros, contre une électricité qui s’échange autour de 60 à 70 euros du mégawattheure dans l’Hexagone. Ces écarts de prix sont bien différents de ce que l’on a pu entendre ici et là, mais surtout reflètent des réalités bien différentes.
“La France possède des atouts, notamment un mix énergétique diversifié et décarboné. Avec 95 % de production d’électricité bas carbone en 2024”
En France, de grands industriels comme Safran ou Aluminium Dunkerque réclament aujourd’hui des tarifs compétitifs et une meilleure visibilité sur les prix. Safran décrivant ces critères comme importants pour le choix du lieu d’implantation de sa future usine de freins carbone pour l’aéronautique. Sommes-nous suffisamment compétitifs sur la scène mondiale ?
Oui. Les prix français de l’électricité sont compétitifs comparés à nos voisins européens et à certains États américains… Sans doute moins comparé à certains pays comme le Canada. Mais quand vous comparez deux produits, il faut regarder les prix mais aussi leur qualité. Et la France possède plusieurs atouts : un mix énergétique diversifié et très décarboné. On a atteint aujourd’hui 95 % de production d’électricité bas carbone en 2024. Ce qui nous place dans le haut du classement des pays à l’échelle mondiale dans ce domaine. C’est un argument pour des entreprises ayant des enjeux RSE et de maîtrise de leur impact carbone.
Concernant l’impact du prix de l’électricité sur l’implantation d’une entreprise, cela dépend des situations. Ce qui est peut-être vrai pour Safran ne l’est pas pour d’autres entreprises. Le choix d’implanter ici ou là une usine dépend aussi d’où se trouve votre marché, de l’implantation de vos sites existants également, des différentiels du coût du travail ou de droits de douane… Le choix d’une nouvelle usine n’est pas uniquement lié au prix de l’énergie. Et la question de la compétitivité de l’industrie ne se limite pas à cette problématique. Même si, pour les très gros consommateurs, les “energo-intensifs”, c’est effectivement un vrai sujet.
Pourquoi le prix de l’électricité est-il devenu un sujet sensible pour nombre d’entreprises ? Faut-il y voir la conséquence de la dégradation de la conjoncture, de l’arrêt au 31 décembre de l’Arenh, ce dispositif qui offrait des tarifs avantageux aux gros consommateurs, ou des négociations en cours des entreprises avec EDF…
La conjoncture explique en partie cela. On sort d’une période d’enchaînement de crises qui a affecté le tissu économique. Jusqu’ici, les prix avantageux de l’énergie étaient considérés comme un acquis en France. Or, les récentes évolutions de tarifs ont perturbé et questionné les entreprises. Il y a aussi les questions autour de la loi souveraineté énergétique qui était en projet puis abandonné, les débats politiques sur la fiscalité de l’énergie, la fin de l’Arenh… Tout cela alimente les inquiétudes des entreprises.
L’arrêt de l’Arenh se traduira-t-il par une augmentation du prix de l’électricité pour les grands consommateurs ?
Pas forcément. Selon plusieurs experts et institutions, qu’on soit sur le tarif de l’Arenh ou sur un approvisionnement aux prix de marché actuel, on resterait à peu près sur des niveaux équivalents. Nous ne sommes pas forcément sur des courbes inflationnistes.
Améliorer la visibilité sur les prix fait partie des enjeux importants pour les entreprises aujourd’hui ?
Effectivement. Il existe actuellement des marchés à terme allant jusqu’à 2 ou 3 ans. Mais il y a une volonté, des pouvoirs publics mais aussi des acteurs de l’écosystème électrique, d’accroître cette profondeur, pour tendre vers des contrats de 5 ans par exemple. C’est notamment l’enjeu de la réforme du cadre de marché européen actée à Bruxelles à la suite de la crise 2022 et de ce qu’on souhaiterait mettre en place au niveau français. Il y a un vrai enjeu à créer un cadre pour rendre cela effectif, en tout cas c’est un des enjeux pour l’UFE.
Cela pourrait passer un développement des PPA (NDLR : Power Purchase Agreement ou contrats de gré à gré avec des producteurs, souvent d’énergies renouvelables) qui sont des contrats pouvant être signés à 5 ans, 6 ans, 7 ans ou plus. Pour en faciliter le déploiement, il conviendrait par exemple d’élargir la base d’éligibilité des fonds de garanties publiques sur les PPA à des plus petits consommateurs, faciliter les PPA transfrontaliers et promouvoir la combinaison de régimes de soutien public avec des PPA.
Pour ceux qui le souhaitent, cela permettrait d’avoir une visibilité accrue, et de s’extraire d’une certaine volatilité des prix. En démultipliant le nombre de contrats de fourniture signés sur des temps plus longs, les consommateurs qui le souhaitent se protègent des variations qui peuvent exister sur le marché spot.
Prețurile la electricitate din Franța sunt competitive în comparație cu vecinii noștri europeni și cu unele state americane
După ce au crescut în 2023, prețurile la energie electrică au început să scadă în 2024. Dar pentru unele companii, prețurile rămân un subiect sensibil. Mai este Franța competitivă? Ne îndreptăm către un nou declin? Cum să îmbunătățim vizibilitatea prețurilor? Delegatul general adjunct al Uniunii Electrice din Franța, Mathias Laffont oferă răspunsuri la aceste întrebări.
Reprezentați Uniunea Franceză a Electricității (UFE), o asociație profesională care revendică 500 de companii membre, de la producători la furnizori și manageri de rețea. După o creștere bruscă în 2023, prețurile la energie electrică au scăzut în Franța. Cum au evoluat prețurile în a doua jumătate a anului 2024?
Pe piața angro, tendința este de scădere a prețurilor de la sfârșitul anului 2023, cu revenire la normal, către prețurile curente în euro relativ apropiate de prețurile cunoscute înainte de război în Ucraina, care au avut un impact puternic asupra pieței. Și această scădere a continuat și în a doua jumătate a anului 2024. Cei care și-au reînnoit contractele în această perioadă au beneficiat astfel de prețuri mai mici.
Scăderea pieței angro, care privește vânzările de la producători către furnizorii de energie electrică precum și către consumatori foarte mari, influențează de fapt prețurile pe cealaltă piață de energie electrică, piața de retail. Costurile de aprovizionare, care depind în special de piețele angro, reprezintă aproximativ o treime din prețul final de pe această piață cu amănuntul, restul fiind alcătuit din costuri de rețea și impozitare.
Ce tendință se conturează acum pentru anii 2025-26?
În general, ne îndreptăm către o stabilizare a prețurilor la energie electrică în 2025-26. După cum vedem cu piața angro, care a revenit la niveluri de preț care sunt medii, cu siguranță medii ridicate, dar medii față de ceea ce am experimentat înainte de criza din Ucraina. Și această piață angro tinde să se stabilizeze. Deși prețurile pot varia, desigur, în funcție de contextul geopolitic.
„Prețurile energiei electrice în Franța rămân mai mici decât cele ale principalilor noștri parteneri comerciali europeni, în special Germania”
De asemenea, trebuie menționat că prețurile reglementate de vânzare a energiei electrice, accesibile persoanelor fizice și întreprinderilor foarte mici, au scăzut cu 15% la 1 februarie . Altfel spus, ne uităm la o scădere de 15% între un contract semnat la 1 februarie 2024 și un contract semnat la 1 februarie 2025. Și asta, în ciuda creșterii impozitării – „acciza la energie electrică” a revenit la nivelul de dinainte de criză – și tariful de utilizare a rețelelor de energie electrică (TURPE).
Ca o reamintire, care sunt componentele prețului energiei electrice?
Practic, prețul este împărțit în trei părți: costurile de alimentare cu energie, rețele și taxe, fiecare dintre acestea reprezentând aproximativ o treime din preț. Impozitarea energiei include în special acciza la energie electrică și TVA-ul care se aplică celor trei cărămizi.
În timp ce prețul energiei electrice pentru întreprinderi a fost cu 21% mai ieftin în Franța decât media înregistrată în Uniunea Europeană în 2022, a crescut apoi în 2023. Și chiar a depășit această medie. Cum ne poziționăm astăzi în comparație cu vecinii noștri?
Cu siguranță, prețurile franceze sunt în prezent la niveluri puțin mai mari decât în trecut. Dar este important să ne amintim că aceste prețuri rămân mai mici decât cele ale principalilor noștri parteneri comerciali europeni, în special Germania.
La mijlocul lui decembrie 2024, un IMM industrial cu un consum anual cuprins între 500 și 2.000 MW – adică un IMM la mijlocul clasamentului în ceea ce privește consumul – a plătit 200 de euro pe megawat oră fără taxe în Germania față de între 150 și 160 de euro pe megawat oră în Franța. Aceasta este o diferență de aproximativ 20%…
Italia este, de asemenea, în general mai scumpă decât noi. În Spania depinde de perioadă, dar suntem destul de comparabili…
Sunt prețurile la electricitate din Franța mai mult sau mai puțin scumpe decât în Statele Unite?
Atenție, nu există un singur preț pentru electricitatea peste Atlantic! În Statele Unite, există mai mult de zece prețuri în funcție de statul în care vă aflați. Cu realități foarte diferite și un raport de 1 la 3 între prețurile practicate în Texas și California de exemplu.
„Americanii sunt în medie la 45 sau 50 de euro pe megawat oră pe piețele angro, față de 60 până la 70 de euro în Franța”
În detaliu, Franța afișează prețuri destul de asemănătoare cu cele care se găsesc în California, de exemplu la prețurile spot (piețe pe termen scurt, nota editorului). Pe de altă parte, tarifele franceze sunt mai mari decât cele din Texas. Dar dacă acest stat afișează un preț foarte mic, acest tarif rămâne greu de comparat. Întreruperile de curent sunt mult mai frecvente acolo. Pentru un industriaș, asta înseamnă să investești într-un sistem de rezervă sau să oprești producția în timpul întreruperilor de curent. Acest lucru generează costuri!
Americanii se tranzacționează la o medie de 45 sau 50 de euro pe megawat-oră pe piețele angro, în comparație cu electricitatea care se tranzacționează la aproximativ 60 până la 70 de euro pe megawat-oră în Franța. Aceste diferențe de preț sunt foarte diferite de ceea ce am auzit aici și colo, dar mai presus de toate reflectă realități foarte diferite.
„Franța are active, în special un mix energetic diversificat și decarbonizat. Cu 95% din producția de energie electrică cu emisii scăzute de carbon în 2024”
În Franța, producătorii importanți precum Safran și Aluminium Dunkerque cer acum tarife competitive și o mai bună vizibilitate a prețurilor. Safran descrie aceste criterii ca fiind importante pentru alegerea locației viitoarei fabrici de frâne din carbon pentru aeronautică. Suntem suficient de competitivi pe scena mondială?
Da. Prețurile electrice din Franța sunt competitive în comparație cu vecinii noștri europeni și cu unele state americane… Probabil mai puțin în comparație cu unele țări precum Canada. Dar atunci când compari două produse, trebuie să te uiți la prețuri dar și la calitatea acestora. Și Franța are mai multe atuuri: un mix energetic diversificat și foarte scăzut de carbon. Acum am ajuns la 95% din producția de energie electrică cu emisii scăzute de carbon până în 2024. Acest lucru ne plasează în fruntea clasamentului mondial al țărilor din acest domeniu. Acesta este un argument pentru companiile cu probleme de CSR și controlul impactului lor de carbon.
În ceea ce privește impactul prețului energiei electrice asupra înființării unei afaceri, depinde de situație. Ceea ce poate fi adevărat pentru Safran nu este adevărat pentru alte companii. Alegerea locului de amplasare a unei fabrici aici sau acolo depinde și de locul în care se află piața dvs., locația site-urilor existente, diferențele de costuri cu forța de muncă sau taxe vamale etc. Alegerea unei noi fabrici nu este legată doar de prețul energiei. Și problema competitivității industriei nu se limitează la această problemă. Chiar dacă, pentru consumatorii foarte mari, cei „intensivi de energie”, este într-adevăr o problemă reală.
De ce prețul energiei electrice a devenit un subiect sensibil pentru multe companii? Ar trebui să vedem acest lucru ca o consecință a deteriorării situației economice, încheierea la 31 decembrie a Arenh-ului, acest sistem care oferea tarife avantajoase marilor consumatori, sau negocierile în curs între companii și EDF…
Situația economică explică parțial acest lucru. Ieșim dintr-o perioadă cu o serie de crize care au afectat țesutul economic. Până acum, prețurile favorabile la energie erau considerate un dat în Franța. Cu toate acestea, modificările recente ale tarifelor au perturbat și au ridicat întrebări în rândul întreprinderilor. Există, de asemenea, întrebări legate de legea suveranității energetice care a fost în curs și apoi abandonată, dezbateri politice privind impozitarea energiei, sfârșitul Arenh… Toate acestea alimentează preocupările companiilor.
Închiderea Arenh va duce la o creștere a prețului energiei electrice pentru marii consumatori?
Nu neapărat. Potrivit mai multor experți și instituții, fie că suntem la tariful Arenh sau la o aprovizionare la prețurile curente de piață, am rămâne la niveluri aproximativ echivalente. Nu suntem neapărat pe curbe inflaționiste.
Îmbunătățirea vizibilității prețurilor este una dintre problemele importante pentru afaceri de astăzi?
În mod eficient. În prezent există piețe futures de până la 2 sau 3 ani. Există însă dorința, din partea autorităților publice dar și a jucătorilor din ecosistemul electric, de a crește această profunzime, de a trece spre contracte pe 5 ani de exemplu. Aceasta este în special problema reformei cadrului pieței europene adoptată la Bruxelles în urma crizei din 2022 și ceea ce am dori să punem în aplicare la nivel francez. Există o adevărată provocare în crearea unui cadru pentru a face acest lucru eficient, în orice caz este una dintre provocările pentru UFE.
Aceasta ar putea implica dezvoltarea de PPA-uri (Nota editorului: Acorduri de cumpărare a energiei electrice sau contracte la bursă cu producători, adesea de energie regenerabilă) care sunt contracte care pot fi semnate pe 5 ani, 6 ani, 7 ani sau mai mult. Pentru a facilita desfășurarea acestora, ar fi oportun, de exemplu, să se extindă baza de eligibilitate a fondurilor de garantare publică pentru CAE-urilor către consumatorii mai mici, să se faciliteze CAE-urile transfrontaliere și să se promoveze combinarea schemelor de sprijin public cu CAE.
Pentru cei care doresc, acest lucru ar permite o vizibilitate sporită și să scape de o anumită volatilitate a prețurilor. Prin creșterea numărului de contracte de furnizare semnate pe perioade mai lungi, consumatorii care doresc să facă acest lucru se pot proteja de variațiile care pot exista pe piața spot.